L'illusion du mouvement
La persistance rétinienne a beaucoup fait parler au début du XXe siècle avec l’essor du cinéma. Pendant plusieurs décennies, on a pensé que c’était grâce à ce phénomène qu’il était possible de regarder un film. Selon cette théorie, le film est en réalité une succession d’images fixes. La rétine garde en mémoire les images fixes pendant quelques millisecondes et cela donne une sensation de mouvement et donc de continuité entre chaque image fixe.
Cette théorie a depuis été réfutée, par les chercheurs car le mouvement est toujours perceptible même avec une fréquence de 5 images par seconde, alors qu’avec une fréquence aussi faible, nous devrions voir une simple succession d’images fixes, étant donné que l’image n’est gardée en mémoire que pendant 50 milliseconde par les cellules de la rétine. C’est donc le cerveau qui interprète les images et imagine le mouvement. Il ne s’agit pas d’un simple mécanisme optique !
C’est en réalité un autre phénomène qui est responsable de l’illusion du mouvement au cinéma: l’effet bêta. Il s’agit d’un effet visuel simple: la succession de deux images similaires mais avec une position différente, donne l’impression qu’il y a un mouvement entre les deux images. C’est donc une alternative à la persistance rétinienne.